Soutenir l’autonomie des étudiant·e·s

L’autonomie des étudiant·e·s dans l’enseignement supérieur est considérée comme une compétence essentielle pour l’apprentissage et l’une des clés de la réussite. Selon Albero (2000), l’autonomie peut être perçue de deux façons :

  • comme un prérequis attendu des étudiant·e·s qui arrivent dans le supérieur ; on suppose alors que les étudiant·e·s ont déjà acquis la capacité d’apprendre de manière indépendante lors de leurs apprentissages antérieurs ou qu’ils et elles possèdent cette qualité innée ;
  • comme un objectif de formation et une compétence à acquérir sur le long terme ; dans ce cas cet apprentissage doit être guidé et accompagné.

A ce propos, des études montrent que la grande majorité des étudiant·e·s arrivant à l’université n’ont pas cette capacité innée à prendre en charge leur apprentissage (Biggs & Tang 2011; Rayou, 2004).

Qu’est-ce qu’on entend par étudiant·e autonome

Un·e étudiant·e autonome est capable de construire et de suivre sa propre stratégie d’apprentissage. Cela inclut notamment qu’il ou elle se sente responsable de son apprentissage, comprenne clairement ce qui est attendu de sa part, et ait une vision d’ensemble des tâches et objectifs intermédiaires à prioriser.

 L’autonomie implique aussi une capacité d’auto-évaluation pour reconnaître ses points faibles et mettre en place des stratégies d’amélioration. L’une des clés pour évaluer ses propres connaissances est la confrontation de ses idées avec celles des autres dans un groupe.

Le rôle de l’enseignant·e

Le cadre de qualifications pour le domaine des hautes écoles suisses identifie différentes attentes en termes de capacités d’apprentissage en autonomie dans le cadre de l’enseignement supérieur. Ainsi s’il est attendu des étudiant·e·s en Bachelor qu’ils et elles aient développé des stratégies pour être autonomes, ce n’est qu’en fin de Master qu’ils et elles les possèdent.

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Dans cette perspective, l’enseignant·e universitaire joue un rôle clé dans le développement de l’autonomie de ses étudiant·e·s. En plus de transmettre des connaissances dans son domaine, son objectif est également de guider les étudiant·e·s dans une meilleure compréhension et gestion de leur propre apprentissage, en créant un environnement d’apprentissage favorable et en leur proposant des outils et méthodes spécifiques.

S’inscrire dans cette manière de concevoir l’autonomie amène à la considérer comme le résultat d’un apprentissage, plutôt que le pré-requis à celui-ci. « [L’autonomie] ne constitue que l’aboutissement de l’apprentissage et non son pré-requis : à tout âge, en effet, l’individu n’est autonome que pour ce qu’il a déjà appris. Aller au-delà de ce qu’il sait déjà faire, nécessite, à chaque fois, de nouvelles relations sociales avec des tiers aidants – un enseignant, un collègue étudiant, un parent. Pour progresser, il est nécessaire d’être confronté à de nouvelles interactions sociales qui vont permettre d’être guidés vers de nouvelles acquisitions.» (Roche, Pédagogie dans le supérieur : faut-il vraiment miser sur l’autonomie des étudiants ? 2023)

Quelques outils pour renforcer l’autonomie étudiante

Voici en exemple quelques outils pour renforcer l’autonomie des étudiant·e·s :

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